ETUDES

Des études sur les questions de genres, famille et sexualités

Les études sociologiques montrent combien les pratiques des couples pour l’organisation de leurs revenus sont variées et complexes, le long d’un continuum allant de l’entière mise en commun à la séparation totale. Le partage des dépenses peut se faire dès lors de manière explicite ou implicite, selon l’importance des achats ou des factures. 40% des couples ne parlent pas de la gestion de leurs finances. Et ce qui va les influencer, c’est notamment la manière dont débute la relation, l’engagement dans le quotidien, la communication entre les deux partenaires, les modes de fonctionnement de chacun·e vécus dans le passé, voire ceux hérités des parents.

Lorsque chacun·e contribue à sa manière à la gestion du foyer, avec ou sans enfants, avec ou sans emprunt hypothécaire, c’est un système d’interdépendance qui se met en place, un système de don/contre-don dans l’instant. Pourtant, pour comprendre les inégalités monétaires qui ont lieu au sein du couple, il faut sortir de cette vision immédiate et regarder plus largement, notamment en termes de capitalisation à long terme. C’est là que se joue, dans notre monde néolibéral, la différence entre les plus ou moins riches et les plus ou moins pauvres. A cet endroit-là, les différences entre les hommes et les femmes sont immenses.

Blogs, podcasts, articles, interviews, ouvrages … De plus en plus d’outils sortent ces dernières années au sujet de l’argent en couple. Les féministes osent enfin s’approprier le concept pour en faire un sujet accessible à toutes les femmes, quel que soit leur âge, leur emploi, leurs revenus, leur statut conjugal… pour qu’elles acquièrent autonomie et sécurité sur le terrain économique qui leur échappe encore bien trop souvent sous le poids historique du patriarcat.

Parler argent dans le couple, c’est penser autant à soi qu’à l’autre. C’est réfléchir au bien-être, à la sécurité et à la dignité de chaque personne au présent et à l’avenir dans les différentes configurations possibles. N’est-ce pas une preuve d’amour ? Une vie digne dans notre société passe par une autonomie financière et une articulation des interdépendances.

Depuis les années 70, l’écoféminisme revient par vagues successives dans différents lieux sur la planète, tant en écho à des urgences dénoncées par certains mouvements sociaux qu’avec la publication de quelques ouvrages clés. Corps écrits a suivi de près les évolutions de ce mouvement depuis ces dernières années : mouvement parfois fluctuant, et surtout révélant une articulation des luttes indispensable et nourrissant tout autant les actions associatives institutionnelles que collectives et citoyennes.

Nous avons voulu dès lors analyser les pratiques émergentes, ou déjà existantes, en Belgique francophone qui pourraient relever d’une lecture écoféministe des enjeux que la société connaît aujourd’hui. Cette étude analyse les actions, les activités et les modalités d’organisation mises en place en 2021 par des groupes, des collectifs ou des associations qui s’inspirent des écoféministes, ou qui s’identifient comme telles.

A partir d’entretiens réalisés avec 14 personnes participant à ces collectifs, l’étude entreprend de répondre à la question : Quelles formes prennent les pratiques écoféministes en Belgique francophone ? Les pratiques mises en lumière permettent d’identifier des caractéristiques similaires à celles menées par les mouvements écoféministes dans d’autres parties du monde, quand bien même ces dernières n’étaient pas au préalable considérées comme des pratiques spécifiquement écoféministes.

Les violences sexuelles faites aux enfants sont sous-évaluées, et plus encore dans l’espace privé où les auteurs de celles-ci sont trop rarement poursuivis judiciairement. Il est nécessaire d’adapter les lois aux spécificités de ces violences et d’intégrer dans des plans globaux de prévention des mesures adéquates et ciblées. Les mouvements féministes font pression en ce sens, mais le mot « inceste » utilisé souvent permet-il de rendre compte de ces violence dans leur globalité ? Permet-il d’ancrer leur caractère structurel dans nos représentations et dans la prise de décisions politiques ?

Crédit photo et collage : Collages Féministes Bruxelles

Où en est le sentiment d’insécurité dans la ville estudiantine de Louvain-la-Neuve ? À quoi est due cette augmentation des dénonciations de cas de harcèlements et d’agressions sexistes et sexuel·les relayé·es par les médias ?

Un travail de fond pour lutter contre ces violences est mené par les étudiant·es néo-louvanistes, les collectifs militants, les associations et les institutions, mais est-ce suffisant ?

Cette étude prend le cas de Louvain-la-Neuve, terreau fertile de reproductions des dominations, pour y mettre lumière et compréhension sur un trop plein et une libération de la parole en cours, ainsi que la nécessité de faire bouger les lignes et les mentalités.

 

Auteures : Irene Zeilinger, Lara Lalman

Culture du viol, stéréotypes de genre, sexualisation genrée … L’utilisation du concept de consentement soulève actuellement beaucoup de questions… dont celle du désir des femmes en amont, d’un point de vue symbolique, sanitaire, et politique. Si les femmes rencontrent en effet quelques difficultés à donner ou non leur consentement compte tenu d’une dissymétrie des rapports de genre, comment sont-elles en mesure d’accéder à leurs désirs ? Dans ces débats, le consentement et la sexualité féminine sont tout d’abord problématisés par le prisme des violences sexuelles. Il va de soi que, dans une situation d’oppression structurelle, la violence et comment s’en préserver sont des questions prioritaires par rapport à des sujets considérés comme du « luxe » : c’est probablement le cas du désir. Nous explorons ici quelques pistes de réflexions féministes quant à l’aliénation du désir féminin, les leviers et les limites actuel.le.s à la réappropriation de soi et au consentement mutuel.

La neutralité de genre dans la lutte contre les violences, question d’équité ?

« La loi, le travail, le mariage et la famille, la religion, l’art, l’enseignement… toutes les institutions de la société se construisent sur et par les inégalités de genre et les perpétuent. Qu’il s’agisse de la représentation politique, des revenus, de la propriété, de la distribution des tâches ménagères et des soins aux enfants au sein d’un ménage, de l’accès à l’espace public, du temps de parole dans des discussions […] Les violences n’ont pas lieu dans un vacuum, mais s’inscrivent dans cette structure sociale inégalitaire.
C’est pourquoi une gifle ou une insulte d’un homme envers une femme n’a pas la même fonction, signification ni conséquence qu’une gifle ou une insulte d’une femme envers un homme.
La présente étude explore ces différences de genre et cherche à comprendre les ressorts du discours de la neutralité de genre, ainsi que ses conséquences, afin de faciliter un positionnement féministe. »

Sur base d’une recherche réalisée par la Plateforme pour Promouvoir la Santé des Femmes.

Malgré les évolutions historiques, nous constatons que les femmes continuent à être assignées au rôle reproductif, que ce soit par des injonctions répétées à la maternité ou par les attentes récurrentes de la société à ce qu’elles prennent soin des autres.

Les femmes sont ainsi confrontées à des injonctions paradoxales autour de la maternité : encouragées par des représentations idéalisées d’une part et dévalorisées socialement d’autre part, du fait de l’impossibilité de pouvoir se consacrer entièrement à un projet personnel ou professionnel à partir du moment où elles ont des enfants.

Le débat qui a animé la Belgique sur la GPA en 2015 posait la question de l’intérêt de légiférer ou non, interdire ou réguler.

Le CEFA, après diverses réflexions sur la Procréation Médicalement Assistée, se pose, comme d’autres associations féministes, la question de l’autonomie des femmes et du respect de leurs droits, notamment de l’impact sur leur santé et leur intégrité physique et morale.

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