Thème : Féminismes

A votre disposition, toutes nos publications sur ce thème.

Pourquoi la loi votée en septembre 2023 pour une généralisation de l’EVRAS a-t-elle réveillé d’un coup des oppositions ? Pourquoi ce « non » virulent au S de l’EVRAS ? Pourquoi une telle hypocrisie face à des mots (masturbation, sextos, pornographie…) ? La désinformation autour de la sexualité, taboue depuis des siècles, a été accentuée paradoxalement par un mouvement qui lutte contre la manipulation de masse.

A la base de l’électrochoc ? Un guide référentiel et des animations labellisées en 6e primaire et en 4e secondaire, autrement dit un vocabulaire commun à destination des animateur·rices professionnel·les des centres de planning familial.

Le pouvoir et les dérives des réseaux sociaux et des influenceur·ses ont lancé un vent de panique auprès des parents inquiets, sous couvert de protéger les enfants : pratiques déviantes en classe, volonté de l’OMS de généraliser la pédophilie, craintes face à la transidentité … alors que la place de l’EVRAS dans le parcours scolaire et dans le développement psychosexuel des enfants représente un enjeu majeur de l’émancipation des individus, et des femmes en particulier, et par là même un levier essentiel de l’égalité entre les femmes et les hommes, entre les genres.

Si l’histoire de l’éducation affective et sexuelle en Belgique débute dans les années 70, ce n’est que depuis la rentrée scolaire 2023 que des animations EVRAS (Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle) deviennent obligatoires dans les établissements scolaires francophones. C’est pourtant depuis juillet 2012 que l’EVRAS fait partie des missions de l’enseignement, malheureusement peu investie, ou pas de la même manière en tout cas par toutes les écoles. Pour pallier à ces inégalités, il aura fallu 10 ans de discussions et de mise en commun à la Région Wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF pour mettre en place un accord de coopération entré en vigueur en septembre dernier, obligeant les écoles à mettre en place des dispositifs pour accueillir des animateurs·rices externes formé·es par les centres de planning familial: deux  heures par an en 6e primaire et en 4e secondaire.

Les études sociologiques montrent combien les pratiques des couples pour l’organisation de leurs revenus sont variées et complexes, le long d’un continuum allant de l’entière mise en commun à la séparation totale. Le partage des dépenses peut se faire dès lors de manière explicite ou implicite, selon l’importance des achats ou des factures. 40% des couples ne parlent pas de la gestion de leurs finances. Et ce qui va les influencer, c’est notamment la manière dont débute la relation, l’engagement dans le quotidien, la communication entre les deux partenaires, les modes de fonctionnement de chacun·e vécus dans le passé, voire ceux hérités des parents.

Lorsque chacun·e contribue à sa manière à la gestion du foyer, avec ou sans enfants, avec ou sans emprunt hypothécaire, c’est un système d’interdépendance qui se met en place, un système de don/contre-don dans l’instant. Pourtant, pour comprendre les inégalités monétaires qui ont lieu au sein du couple, il faut sortir de cette vision immédiate et regarder plus largement, notamment en termes de capitalisation à long terme. C’est là que se joue, dans notre monde néolibéral, la différence entre les plus ou moins riches et les plus ou moins pauvres. A cet endroit-là, les différences entre les hommes et les femmes sont immenses.

Blogs, podcasts, articles, interviews, ouvrages … De plus en plus d’outils sortent ces dernières années au sujet de l’argent en couple. Les féministes osent enfin s’approprier le concept pour en faire un sujet accessible à toutes les femmes, quel que soit leur âge, leur emploi, leurs revenus, leur statut conjugal… pour qu’elles acquièrent autonomie et sécurité sur le terrain économique qui leur échappe encore bien trop souvent sous le poids historique du patriarcat.

Parler argent dans le couple, c’est penser autant à soi qu’à l’autre. C’est réfléchir au bien-être, à la sécurité et à la dignité de chaque personne au présent et à l’avenir dans les différentes configurations possibles. N’est-ce pas une preuve d’amour ? Une vie digne dans notre société passe par une autonomie financière et une articulation des interdépendances.

Le travail proposé par les postures de yoga nous apprend à ressentir nos corps, nos besoins, nos sensations. Au fil des séances, nous prenons le temps de tisser un lien profond et authentique avec qui nous sommes, mais aussi avec notre force, notre détermination, nos envies, nos choix et nos valeurs. Cela peut concerner par exemple notre rapport au poids, à la nourriture et à l’alimentation.

Si le yoga répond à un besoin de développement personnel et d’apaisement face au stress de la société néolibérale dans laquelle nous vivons, il peut aussi être un instrument riche de luttes, de résistances et de résiliences face aux injonctions patriarcales. Si la pratique du yoga est intéressante dans le processus d’agentivité et de réappropriation du corps, elle peut également avoir un impact positif et important comme outil thérapeutique en réponse aux traumatismes et aux violences de genre.

Le yoga, c’est sentir que nos corps sont puissants, que nous sommes debouts, fortes et fières !

À quoi ressemblerait notre vie si aucune violence n’était possible ? Comment notre éducation et socialisation changeraient ? Quels choix, petit·es et grand·es, pourrions-nous faire différemment ? En quoi notre vie quotidienne diffèrerait de celle que nous connaissons ? À quoi ressembleraient nos relations affectives ?

Cette analyse cherche à explorer la contribution de l’autodéfense féministe à un processus d’émancipation et de libération qui mène, individuellement et collectivement, à ce changement profond de nos réalités de vie qu’amènerait un monde sans violence. Associée à Garance, Corps écrits a accompagné la décentralisation des ateliers d’auto-défense pour femmes et filles à Louvain-la-Neuve, et a participé à leur mise en place depuis 2015 en partenariat avec la Maison des Jeunes Chez Zelle.

Beaucoup de femmes cherchent encore aujourd’hui à se ressaisir de leur condition incarnée, autant dans les mouvements écoféministes que dans le champ du développement personnel/spirituel « new age », et de vivre davantage en harmonie avec leurs cycles. Force est de constater qu’elles ont du mal à sortir de cette auto-objectivation de leur corps ! Une nouvelle génération de féministes s’est heureusement re-saisi depuis les années 2010 des thématiques corporelles aux différentes étapes de la vie.

Le Self-Help avait donné les outils aux femmes pour re-connaître leurs corps, jusqu’au plus intime, voire de pratiquer dans les années 70 dans certains groupes des avortements et des accouchements de manière collective.

Ecouter les vécus des autres, partager des inquiétudes, faire des recherches ensemble, mettre des mots sur ce qui est difficile, découvrir notre ignorance avec bienveillance, mettre en place des rituels, expérimenter des pratiques artistiques ou physiques … Tout cela permet de mieux connaître le fonctionnement de nos corps et de nos cycle pour poser les bons choix, en matière de contraception par exemple, mais aussi en cas d’infections, maladies ou autres questionnements.

Il s’agit dès lors d’incarner une condition avec des nouvelles notions et interprétations du corps féminin. Le corps a une valeur intrinsèque : il n’est pas seulement là pour être regardé et touché ! Il est temps que les femmes disent stop également à la surmédicalisation de toutes ces étapes de vie et à la longue carrière de patientes qui soi-disant les attend …

Le corps des femmes est paradoxalement le lieu de la domination patriarcale et le vecteur privilégié de l’émancipation. Plusieurs mouvements, dont l’écoféminisme et le Self-Help, ont apporté au féminisme dominant la question de la redécouverte du corps et de sa réappropriation.

Peut-être que les femmes ont perdu quelque peu le militantisme de leurs sœurs ainées, mais les réflexions féministes, le développement personnel et les questionnements autour des enjeux écologiques les amènent aujourd’hui à renforcer un lien avec la nature, à se réapproprier des rituels, à partager la sororité : autant de portes qui répondent à cette stratégie d’émancipation !

Depuis les années 70, l’écoféminisme revient par vagues successives dans différents lieux sur la planète, tant en écho à des urgences dénoncées par certains mouvements sociaux qu’avec la publication de quelques ouvrages clés. Corps écrits a suivi de près les évolutions de ce mouvement depuis ces dernières années : mouvement parfois fluctuant, et surtout révélant une articulation des luttes indispensable et nourrissant tout autant les actions associatives institutionnelles que collectives et citoyennes.

Nous avons voulu dès lors analyser les pratiques émergentes, ou déjà existantes, en Belgique francophone qui pourraient relever d’une lecture écoféministe des enjeux que la société connaît aujourd’hui. Cette étude analyse les actions, les activités et les modalités d’organisation mises en place en 2021 par des groupes, des collectifs ou des associations qui s’inspirent des écoféministes, ou qui s’identifient comme telles.

A partir d’entretiens réalisés avec 14 personnes participant à ces collectifs, l’étude entreprend de répondre à la question : Quelles formes prennent les pratiques écoféministes en Belgique francophone ? Les pratiques mises en lumière permettent d’identifier des caractéristiques similaires à celles menées par les mouvements écoféministes dans d’autres parties du monde, quand bien même ces dernières n’étaient pas au préalable considérées comme des pratiques spécifiquement écoféministes.

Les violences sexuelles faites aux enfants sont sous-évaluées, et plus encore dans l’espace privé où les auteurs de celles-ci sont trop rarement poursuivis judiciairement. Il est nécessaire d’adapter les lois aux spécificités de ces violences et d’intégrer dans des plans globaux de prévention des mesures adéquates et ciblées. Les mouvements féministes font pression en ce sens, mais le mot « inceste » utilisé souvent permet-il de rendre compte de ces violence dans leur globalité ? Permet-il d’ancrer leur caractère structurel dans nos représentations et dans la prise de décisions politiques ?

Crédit photo et collage : Collages Féministes Bruxelles

La maternité est encore aujourd’hui trop souvent perçue comme une étape indispensable pour être femme. La puissance de cette construction sociale ne permet pas de se poser la question de pourquoi veut-on vivre l’expérience de la maternité et qu’attendons-nous de celle-ci ? La libération de la parole et surtout de l’écoute au sujet du regret de maternité permet de visibiliser les dysfonctionnements sociaux liés à la maternité et les inégalités de genre qui persistent dans les sphères publiques et privées.

 

 

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