ANALYSES

Des analyses sur les questions de genres, familles et sexualités

Le travail proposé par les postures de yoga nous apprend à ressentir nos corps, nos besoins, nos sensations. Au fil des séances, nous prenons le temps de tisser un lien profond et authentique avec qui nous sommes, mais aussi avec notre force, notre détermination, nos envies, nos choix et nos valeurs. Cela peut concerner par exemple notre rapport au poids, à la nourriture et à l’alimentation.

Si le yoga répond à un besoin de développement personnel et d’apaisement face au stress de la société néolibérale dans laquelle nous vivons, il peut aussi être un instrument riche de luttes, de résistances et de résiliences face aux injonctions patriarcales. Si la pratique du yoga est intéressante dans le processus d’agentivité et de réappropriation du corps, elle peut également avoir un impact positif et important comme outil thérapeutique en réponse aux traumatismes et aux violences de genre.

Le yoga, c’est sentir que nos corps sont puissants, que nous sommes debouts, fortes et fières !

À quoi ressemblerait notre vie si aucune violence n’était possible ? Comment notre éducation et socialisation changeraient ? Quels choix, petit·es et grand·es, pourrions-nous faire différemment ? En quoi notre vie quotidienne diffèrerait de celle que nous connaissons ? À quoi ressembleraient nos relations affectives ?

Cette analyse cherche à explorer la contribution de l’autodéfense féministe à un processus d’émancipation et de libération qui mène, individuellement et collectivement, à ce changement profond de nos réalités de vie qu’amènerait un monde sans violence. Associée à Garance, Corps écrits a accompagné la décentralisation des ateliers d’auto-défense pour femmes et filles à Louvain-la-Neuve, et a participé à leur mise en place depuis 2015 en partenariat avec la Maison des Jeunes Chez Zelle.

Beaucoup de femmes cherchent encore aujourd’hui à se ressaisir de leur condition incarnée, autant dans les mouvements écoféministes que dans le champ du développement personnel/spirituel « new age », et de vivre davantage en harmonie avec leurs cycles. Force est de constater qu’elles ont du mal à sortir de cette auto-objectivation de leur corps ! Une nouvelle génération de féministes s’est heureusement re-saisi depuis les années 2010 des thématiques corporelles aux différentes étapes de la vie.

Le Self-Help avait donné les outils aux femmes pour re-connaître leurs corps, jusqu’au plus intime, voire de pratiquer dans les années 70 dans certains groupes des avortements et des accouchements de manière collective.

Ecouter les vécus des autres, partager des inquiétudes, faire des recherches ensemble, mettre des mots sur ce qui est difficile, découvrir notre ignorance avec bienveillance, mettre en place des rituels, expérimenter des pratiques artistiques ou physiques … Tout cela permet de mieux connaître le fonctionnement de nos corps et de nos cycle pour poser les bons choix, en matière de contraception par exemple, mais aussi en cas d’infections, maladies ou autres questionnements.

Il s’agit dès lors d’incarner une condition avec des nouvelles notions et interprétations du corps féminin. Le corps a une valeur intrinsèque : il n’est pas seulement là pour être regardé et touché ! Il est temps que les femmes disent stop également à la surmédicalisation de toutes ces étapes de vie et à la longue carrière de patientes qui soi-disant les attend …

Le corps des femmes est paradoxalement le lieu de la domination patriarcale et le vecteur privilégié de l’émancipation. Plusieurs mouvements, dont l’écoféminisme et le Self-Help, ont apporté au féminisme dominant la question de la redécouverte du corps et de sa réappropriation.

Peut-être que les femmes ont perdu quelque peu le militantisme de leurs sœurs ainées, mais les réflexions féministes, le développement personnel et les questionnements autour des enjeux écologiques les amènent aujourd’hui à renforcer un lien avec la nature, à se réapproprier des rituels, à partager la sororité : autant de portes qui répondent à cette stratégie d’émancipation !

La maternité est encore aujourd’hui trop souvent perçue comme une étape indispensable pour être femme. La puissance de cette construction sociale ne permet pas de se poser la question de pourquoi veut-on vivre l’expérience de la maternité et qu’attendons-nous de celle-ci ? La libération de la parole et surtout de l’écoute au sujet du regret de maternité permet de visibiliser les dysfonctionnements sociaux liés à la maternité et les inégalités de genre qui persistent dans les sphères publiques et privées.

 

 

C’est parce que le langage est un puissant moteur de création et perpétuation de représentations que d’une part, il est – et a toujours été – un haut lieu de la lutte féministe, et d’autre part qu’il est justement si difficile à faire évoluer.

Dans cette analyse, nous voyons comment la langue est partie prenante du changement, les mots créent la pensée, et la pensée crée la société.

Aujourd’hui encore, le sort des femmes en situation de handicap est largement invisibilité dans notre société. Pourtant, celles-ci subissent de multiples discriminations au quotidien, et celles-ci sont spécifiques en ce qu’elles ne touchent pas les hommes en situation de handicap et les femmes « valides » de la même façon. Validisme, mythes d’asexuement, pratiques de stérilisation forcée, socialisation à la dépendance et d’autres sont autant de facteurs vulnérabilisants des violences faites aux femmes en situation de handicap, que cette analyse propose d’exposer de manière non-exhaustive.

 

Nombreuses sont les études qui constatent un sentiment d’insécurité plus élevé du côté des femmes que du côté des hommes dans les espaces publics. Les parcs apparaissent comme un type de lieu qui suscite des imaginaires particulièrement angoissants. Or, l’accès aux espaces verts constitue un enjeu de justice spatiale qui concerne surtout les personnes disposant d’un faible revenu, n’ayant pas accès à un jardin privé et ayant des enfants à charge – parmi lesquelles les femmes sont surreprésentées. Comment dès lors rendre les espaces verts plus inclusifs et accueillants pour tou·te·s ? Sans prétendre à l’exhaustivité, cette analyse passe en revue plusieurs champs d’action qui montrent que la question des inégalités de genre dans les espaces verts se pose à tous les moments d’existence d’un parc : au moment de la conception du parc, au moment de l’aménagement du parc et au moment de l’organisation des usages et d’activités au parc.

 

Dans le système de santé, le confinement, la peur du virus et l’urgence d’y faire face, a généré un accès différentiel aux soins pour des personnes déjà isolées et vulnérables.

On a constaté une chute des urgences, le dépistage tardif des cancers, des retards dans la prise en charge de pathologies chroniques, un accès plus difficile aux IVG et aux suivis péri et post nataux. Tandis que les mesures interdisaient paradoxalement aux médecins généralistes de soigner leurs patient·es s’ils semblaient atteint·es de la covid. Les examens médicaux ont en effet été pour la plupart postposés ou annulés, sans tenir compte d’une échelle des urgences, ou des soins indispensables.

La santé sexuelle et reproductive reste un espace de tensions et de rapports de pouvoir entre les femmes et les structures de santé. Le protocole du suivi prénatal a été réduit à son minimum, tandis que le post-partum, une période souvent bien difficile à vivre pour les femmes et négligée d’un point de vue médical, a semblé être encore plus vite évacué qu’à l’ordinaire.

Cette crise dévoile l’importance du Care, du prendre soin : l’importance du contact visuel, du contact physique, d’être entendu·es, d’être compris·es dans nos besoins.

La crise sanitaire, et le confinement en particulier, a demandé aux couples de s’adapter, à tous les couples, divers et multiples comme il en existe aujourd’hui, que les partenaires vivent ensemble ou pas, que leur relation ait été cultivée à distance, qu’ils aient bravé les mesures pour se retrouver, que l’amour soit né malgré les occasions plus rares…

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